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droits de l'homme - Page 4

  • Russie : des représailles contre les journalistes qui couvrent les manifestations 

    Communiqué publié par Amnesty International le 24.11.2022

    Arrestations, violences, détentions, lourdes amendes… les autorités russes empêchent les journalistes, observateurs et observatrices indépendants de rendre compte des manifestations. Analyse des méthodes employées.

    Informer et manifester : deux droits fondamentaux toujours plus restreints en Russie. Depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, les restrictions se sont intensifiées et la répression du mouvement anti-guerre rend pratiquement impossible toute manifestation publique et tout partage d’informations. 

    Notre nouveau rapport intitulé Russie. « On va forcément t’arrêter » : Représailles contre les journalistes et les personnes qui observent les manifestations, recense des dizaines de cas d’entrave au travail des journalistes et des observateurs lors des manifestations publiques. 

    « On va forcément t'arrêter»  

    Ces dernières années, les autorités russes ont mis sur pied un arsenal de lois limitant drastiquement la liberté d’expression. Un système judiciaire qui multiplie les risques auxquels s’exposent les observateurs, les journalistes et les autres professionnels des médias rendant compte des rassemblements publics. 

    Parmi les méthodes employées : l’arrestation. Les autorités ont déconseillé aux professionnels des médias de participer à des manifestations annoncées et ont arrêté arbitrairement des journalistes avant, pendant et après des rassemblements dont ils s’étaient fait l’écho.  

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  • L’environnement et les droits de l’homme au coeur du mondial de foot

    Edito  de Cartooning for Peace du Vendredi 17 Novembre 2022

    Alors que la COP 27 à Charm El-Cheikh (Egypte) s’achève ce vendredi 18 novembre avec un bilan mitigé, étant donné l’urgence climatique et la vulnérabilité des pays du Sud face aux grands pollueurs du Nord, c’est le mondial de foot au Qatar qui s’ouvre dimanche 20 novembre, dans un climat pour le moins inédit : nombreux sont ceux qui dénoncent une « aberration écologique » compte tenu de la construction des infrastructures, de la climatisation des stades à ciel ouvert, des vols en avion dans la région… Difficile de croire les organisateurs qui promettent un mondial « neutre en carbone ».
    Premier pays du monde arabe à organiser une coupe du monde, le Qatar est aussi vivement critiqué pour ses violations des droits humains, notamment vis à vis des travailleurs étrangers, presque réduits à l’esclavage, aux femmes, aux minorités sexuelles… Ajoutés à cela des soupçons de corruption, les appels au boycott se multiplient. Sans doute trop tard.

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  • Qatar : Participer à la réprobation mondiale

    Communiqué LDH le 14.11.2022

    La tenue de la prochaine Coupe du monde de football au Qatar est emblématique des liaisons dangereuses entre sport, argent et politique. Le choix de ce pays par la Fédération internationale de football association (Fifa) a été opéré dans des conditions qui légitiment fortement le soupçon de corruption. Il a été effectué en occultant sciemment l’aberration écologique et les violations massives programmées des droits de l’Homme.

    Des dizaines de milliers de migrants venus pour la plupart de pays asiatiques ont été ainsi exploités de manière inhumaine sur les chantiers des stades et autres infrastructures, en travaillant selon des horaires illimités, pour des rémunérations dérisoires et avec un hébergement indigne, sous des chaleurs extrêmes, jusqu’à perdre la vie pour au moins six-mille-cinq-cents d’entre eux, selon des sources sérieuses.

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  • La désobéissance civile relève de la liberté d’expression

    Signée par 65 organisations, cette tribune rappelle que la désobéissance civile relève de la liberté d’expression, du répertoire d’actions légitimes des associations et qu’elle s’inscrit dans le cadre de la démocratie et de la république.

    (Extraits de la tribune)

    Le 13 septembre, le préfet de la Vienne a sommé par courrier la ville et la métropole de Poitiers de retirer leurs subventions destinées à soutenir un « village des alternatives » organisé par l’association Alternatiba Poitiers. Pour quel motif ? Au sein de cet événement, une formation à la désobéissance civile non-violente serait « incompatible avec le contrat d’engagement républicain » introduit par la loi du 24 août 2021 « confortant le respect des principes de la République », dite « loi séparatisme ». Depuis le 1er janvier 2022, toutes les associations qui souhaitent bénéficier d’un soutien financier ou matériel d’une collectivité publique, ou disposer d’un agrément leur permettant d’agir selon leur objet (éducation populaire, défense de l’environnement, lutte contre la corruption…) doivent donc signer ce contrat qui les oblige et restreint leur liberté d’action.

    (...)

    Un an après l’adoption de cette « loi séparatisme », le préfet de la Vienne intime à la mairie et la métropole de Poitiers qu’une de ses dispositions soit utilisée contre un groupe local d’Alternatiba, mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale qui alerte depuis 2013 sur le dérèglement climatique, tout en promouvant des solutions et alternatives concrètes. Dispenser une formation sur la désobéissance civile non-violente reviendrait désormais, selon le préfet Girier, à sortir du champ républicain, et justifierait de priver une association d’intérêt général de ses moyens. Derrière l’initiative du préfet de la Vienne, c’est également l’autonomie des collectivités territoriales à décider librement de l’attribution des financements au monde associatif qui est en jeu.

    La désobéissance civile, pourtant, est bien loin de constituer un mépris de la République. Au contraire, nombre d’avancées essentielles n’auraient pas eu lieu sans elle : désobéir, c’est la grève avant le droit de grève, les avortements clandestins avant la loi Veil… C’est un outil utilisé par une grande partie des mouvements qui ont apporté des avancées sociétales majeures, en France comme ailleurs. La Cour européenne des droits de l’homme a affirmé à plusieurs reprises que la désobéissance civile dans un domaine d’intérêt général constitue un des aspects les plus importants du droit de la liberté d’expression.

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  • Brésil résiste : un défenseur de la forêt menacé

    Publié le 08.09.2022 par le CCFD-Terre solidaire

    À un mois des élections présidentielles, la Coalition Solidarité Brésil a publié un nouveau baromètre alarmant sur la situation des droits humains au Brésil. Malgré les risques de violences à leur encontre, de nombreux défenseurs de l’environnement et des droits humains, comme le Cacique Ninawa Huni Kuin, continuent d’élever leurs voix .

    “Sauver la forêt : un devoir pour tous”

    Nous sommes à Formiga, à l’extrême Nord-ouest de l’Amazonie, au Brésil. Situé au cœur d’une nature dense et verdoyante, ce village constitue l’un des nombreux territoires Huni Kuin. Depuis des millénaires, ce peuple autochtone vit en parfaite harmonie avec la nature. Mais aujourd’hui, leur survie est menacée. D’année en année, les grands propriétaires terriens s’accaparent et déboisent leurs terres pour les exploiter. La déforestation détruit leurs sources de nourriture, leurs plantes médicinales et leur spiritualité intimement liée à la nature. 

    Devant l’épaisse forêt primaire bordée par la rivière Envira, le Cacique Ninawa — Chef des Huni Kuin— porte fièrement sa coiffe traditionnelle en plumes d’ara. En véritable “gardien de la forêt”, ce quadragénaire consacre sa vie à protéger l’Amazonie. Pour lui, “sauver la forêt est un devoir pour tous, car les Huni Kuin et l’humanité toute entière ont besoin de la nature pour survivre”.

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  • Justice pour Pınar Selek

    Nous, collectifs de solidarité avec Pınar Selek, sommes choqués et révoltés par la décision grotesque et scandaleuse de la Cour suprême de Turquie qui vient de condamner l’écrivaine et sociologue à la prison à perpétuité.

    Absolument rien dans le dossier judiciaire ne tient debout, comme l’avaient démontré les quatre acquittements successifs(*).

    Les conséquences pour Pınar en apparaissent d’autant plus inhumaines : la condamnation à perpétuité en elle-même d’une part, mais également les millions d’euros de dommages et intérêts qui vont désormais s’abattre et faire peser sur Pınar et sa famille une pression financière inouïe.

    Nous, collectifs de solidarité avec Pınar Selek, restons pleinement mobilisés à ses côtés et allons mettre en œuvre tout ce qui est possible pour défaire cette décision inacceptable.

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  • Communiqué commun concernant les arrêtés municipaux anti-précaires

    Si aujourd’hui la politique communale conduite dans certains points du territoire tend à écarter les personnes sans-domicile – pratiquant ou non la mendicité – des quartiers centraux les plus fréquentés, cette volonté est renforcée à l’approche de la période estivale, comme à celle de forts afflux touristiques, afin de préserver la tranquillité des touristes, des commerçants et l’image d’une ville. 

    En effet, de nombreux maires usent de leurs pouvoirs de police pour prendre des arrêtés qui ne sanctionnent plus seulement le trouble à l’ordre public, mais les comportements que peuvent adopter les personnes en situation de précarité sociale et économique dans l’espace public : l’occupation prolongée du domaine public, la sollicitation des passants, la station assise ou allongée, la consommation d’alcool, la présence de chiens, pour ne citer que les plus courants.

    Malgré la multiplication de recours juridiques ces dernières années pour faire annuler ces mesures, et les victoires judiciaires pour condamner les villes en question, le phénomène ne faiblit pas.

    Ces arrêtés sont le fruit de politiques fondées sur des stéréotypes qui tendent à exclure la pauvreté, sans la résorber, du siège social que constitue la rue.

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